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L'obsidienne

21 juillet 2010

T'es morte

Y a quelque chose en toi qui n'est plus. Ou qui se cache dans l'ombre pour apparaître dans tes cauchemars et te faire peur, te transformer, révéler ton côté sombre, ton côté amer, désespéré, destroy. Tu as fait du chemin depuis tout ce temps, depuis ce dernier message sur ce blog, depuis si longtemps. Tu as perdu encore, tu as grandi encore, tu as pleuré encore, tu as appris encore. Tu as changé et tu es restée la même. Tu danses dans la vie, dans le vent, sautes, roules sur le sol, t'agenouilles. Tes hanches ondulent, tu danses oui, comme tout le monde. Comme tout le monde tu as le vent en pleine face ou bien en poupe.  Dernièrement il t'a amené à avaler tous ces cachets. Tu as voulu mourir, pour de vrai, cette fois ci. Tu as essayé, tu as pleuré, tu as vomi, tu t'es endormie. Et tu as oublié. Ton corps a dit non. Tu n'es finalement pas partie. Tu voulais t'en aller c'est ça ? Tu voulais tout plaquer, tout laisser derrière toi. Cette pauvre fille que tu ne maîtrises pas, que tu voudrais tuer parfois tellement elle souffre. Tu as essayé d'ailleurs. Mais elle n'est pas morte. Et maintenant, que vas tu faire ? Que vas tu devenir ?

Tu souffres du manque d'antidépresseurs, ces mêmes antidépresseurs qui ont été tes instruments de mort. Tu as essayé aussi le couteau, posé sur ton poignet. Tu as essayé de les ouvrir ces veines, par dépit. Tu n'y es pas non plus arrivée. Tu n'es pas arrivée au bout du chemin non. Toi seule sait ce qui s'est passé. Tu étais seule dans cet appartement, tu n'as pas réfléchi longtemps, tu es allée les prendre. Tu t'es servie gracieusement. Tu t'es même roulée un joint pour finir en beauté, pour sublimer ce si beau mélange. Mais ce n'était qu'un acte lâche. Car tu as appelé à l'aide. Ce n'était finalement que ça, un appel à l'aide. Un dernier cri, un dernier souffle, un dernier texte, une dernière image pour essayer de te faire entendre, de dire au monde combien tu souffres. Tu appelais la vie, pas la mort, comme bien des gens.
Bien. Tu es encore là. Tu as ces nausées, ces maux de tête, à cause de l'arrêt brutal du traitement. Tu ne sais être que ça, brutale. Il y a des jours où tu pleures, des jours où tu souris aux gens un peu trop, des jours où tu vois l'aube se lever, des nuits, toutes ces nuits où tu cauchemardes. Tu as besoin de vomir tout ça. De vomir toute cette vie, toute cette mort, toutes ces pensées, ces émotions qui survivent en toi, et qui demeurent puis meurent. Tu cherches ta place dans ce monde, le sens de ta vie, son utilité. Tu te poses bien trop de questions. Et finalement tu n'as trouvé qu'un moyen de revenir, un moyen de tout dire. L'écrit.

Et j'écrirai tout ce qui passera dans cette foutue tête. Tout ce que mon cœur voudra dire, vomir, pleurer, chanter. L'amour m'a quitté, la vie m'a retenue. Pour l'instant je suis là, j'écris d'un seul trait, sans regarder en arrière. Je voudrais être une pianiste qui joue sa passion d'un air mélodieux. Mais j'ai l'impression de n'écrire finalement que ce qui me passe par la tête, sans vraiment de sens, de beauté, de message.
Comme cette vie, quand tu te demandes pourquoi tu vis. Tu te demandes pourquoi tu écris.

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20 septembre 2009

Le son assourdissant du silence

Il n’est de son plus criant de vérité que celui du silence. Si parfois le caractère solitaire d’un être dénote de la tristesse ou connote quelque chose de négatif, la solitude n’est peut être pas une marque de pauvreté mais de richesse de personnalité. Il n’y a que l’œil attentif et ouvert qui puisse vraiment faire la différence. Le silence est solitude mais la solitude n’est pas silence. Elle est son de tout ce qui n’est pas dit, de tout ce que l’on ne peut habituellement pas déceler. Tous ces bruits que l’on n’entend pas, noyés dans la quantité infinie de parasites. Ils nuisent à notre perception, à l’élévation de notre conscience et détruisent notre sensibilité. Tous les non dits, tous les secrets cachés derrière un regard qui se détourne, derrière un soupir discret, derrière une absence qui se prolonge. La langueur nargue la patience, met à l’épreuve la raison. Entendre vraiment le monde c’est d’abord reconnaître ses propres silences cachés. Toutes ces choses que l’on abandonne par convenance, par obligation, que l’on cache derrière des actes machinales, automatiques, faits contre son désir réel. Nos silences se camouflent derrière les mots superficiels des autres ou de sa propre bouche. Ils viennent les combler et les masquer en les recouvrant d’un voile dissimulateur. Aller contre ses désirs c’est se brimer, mais oser s’affirmer, ne plus se taire, faire ce qu’il doit être fait, s’avère parfois bien compliqué à réaliser. Il n’y a qu’une clef : le courage.

19 septembre 2009

Pourquoi

Pourquoi ai je tant besoin de me sentir aimée de quelqu'un. Sentir que j'ai un foyer, quelqu'un qui m'attend quelque part, qui se soucie de moi. Pourquoi sa présence change tout, pourquoi je ne trouve mon équilibre que quand il est là. Le temps, il m'importe peu désormais. Alors que sans lui, il déchire ma chair. Je veux comprendre d'où vient ce dysfonctionnement, trouver comment y remédier. Parce qu'on ne sait jamais de quoi sera fait demain, parce que je ne sais pas combien de toi il me reste avec lui. Entre l'incertitude des choses, leur fugacité, leur mortalité, et mes lubies. C'est une question de survie. Je ne peux pas passer ma vie ainsi.

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18 septembre 2009

I saw something in your eyes...

Tu entends cette musique et tu te demandes mais où cette enragée du désespoir qui a déserté ce corps depuis quelques années... Les moments où tu ressens la douleur, le plaisir ou la plénitude sont si rares maintenant. Tu es dans le confort du standard, de la banalité, de la sécurité. Mais quand te remettras tu en danger ? Quand braveras tu enfin cette vie douloureuse ? Quand resauteras tu du haut de la falaise ? Parce que tu sais que quitter ce qui te stabilise dans le présent c'est risquer d'abandonner tout ce qui pouvait te faire sentir bien. Tu es comme une bipolaire qui ne ressent plus l'intensité de la douleur de vivre à cause des tranquillisants. C'est un tranquillisant qui te fait te sentir bien. Mais jusqu'à quand tiendras tu à résister à tes pulsions de désir ? Désir de ressentir à nouveau les palpitations du coeur, les affres de l'incertitude de ce que sera demain, la langueur du temps qui tue ta raison, ton esprit, ton coeur et ton corps ? Tu es un danger pour toi même mais tu voudrais tellement prendre le risque. Puis ta raison affronte ton corps. Il ne tient plus. Il a faim. Il n'aura de répit que jusqu'à la satisfaction de ses pulsions. Mais ta tête est une chambre d'isolement dont tu ne peux sortir. L'affrontement entre ton esprit et tes émotions est irréel, éternel, sans interruption, douloureux. Tu as peur, mais tu as envie. Tu sais où tu vas sans vraiment savoir. Mais peut être que souffrir te ferait grandir. Ou mourir. La vie pourtant n'est elle pas elle même ce risque ?

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9 septembre 2009

Nouveau message

Nouveau message pour un ancien texte. Tout du moins de part les pensées qu'il contiendra. Des pensées qui passent comme un vieux film en boucle dans ma tête. Les mêmes questions, les mêmes envies, les mêmes frustrations. Un acquis pour un renoncement. Un point positif pour un négatif. D'un point de vue extérieur, si l'on constate tout le chemin que j'ai parcouru, j'ai tout pour être heureuse à l'heure qu'il est. Mais le malheur des satisfaits est que le désir se renouvelle toujours et sa mort entraine quand même la mort de la vie, du sentiment de vivre. Alors qu'il renaisse ou meurt... Il est des choses que je dois apprendre à mettre de côté. Parce que c'est mieux comme ça. Des nœuds que je noue au creu de mon estomac parce que ma raison est plus forte aujourd'hui qu'avant. Est ce qu'on peut appeler ça de la sagesse finalement ? Cette peur de prendre des risques. Je l'ai déjà pris et je me suis brûlée, jusqu'à me prendre le désir de mort de plein fouet. Il y a des secrets que même le silence ne connait. Ceux que je ne partage avec personne, que je garde tout au fond de moi, dans une pièce noire. Alors le rêve vient et m'emporte. C'est à l'extérieur de la réalité que je vis dans ces moments là. Mais il le faut, pour survivre, rêver. Rien n'est tout noir, beaucoup de choses sont belles. Il faut juste savoir les préserver. Parfois de soi même. Et c'est sur le pont de ces mots que je me mets à nouveau à méditer, à reposer toutes ces idées qui me traversent et qui font vent de mes organes, de ma lucidité. Me perdre, au fil de l'écrit. Oublier la rationalité, fuir le monde, submerger par un sentiment d'euphorie. Quitter la terre, rejoindre le ciel, voler. M'arrêter le temps de respirer. Sourire, rire. Et réaliser que tout va mieux. Que finalement, il faut parfois se rassurer seul. Parce que les autres ne peuvent comprendre.

violon

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11 mai 2009

Atticus


In my heart I can fly
and I cannot disguise my love
there is no time
and I wouldn't know how
constellations tonight
are so fiercesomely bright, my love
I have no fear
I am Atticus now

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8 mai 2009

La Vie Moderne

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La Vie Moderne

Un des plus beaux documentaires que j'ai vu. Beau par sa simplicité, par la réalité qu'il montre. Nos racines, ces gens paysans, qui aujourd'hui marginalisés par la société industrielle, finissent leurs jours dans les plaines de notre pays, dans un autre temps. Ces éleveurs, agriculteurs, qui chérissent un passé lointain et des souvenirs d'une vie plus authentique, plus exigeante, plus vraie. Combien de citadins pourraient supporter l'isolement qu'impose cette vie, d'être confronté à son calme, à la plénitude du temps, à sa longueur et sa langueur, et à sa nudité. Nudité oui, de cette vie dénuée de toute cette abondance de tue solitude, d'objets, d'activités, d'agitations, de loisirs, de bruits, de population et de superflu. La contemplation. L'ennui. Mais surtout la confrontation à un autre mode de vie, celui de la culture de la terre, du bétail, du labeur dominant sur l'intellectuel et les études, et du traditionnel. C'est tout ça, cette génération en voie d'extinction. Génération de la Seconde Guerre Mondiale, des Trente Glorieuses, du droit de vote des femmes, de la Révolution Industrielle, de l'exode rural, de la Guerre Froide. Ils ont vu s'écouler tant d'histoire, tant de changements de société, de mœurs, de technologies. C'est l'époque de mes grands parents.
Quand je vois les yeux bleu vif de cet homme, au milieu de ce visage emprunt des marques du temps et des à-coups du soleil, auréolé d'une casquette à carreaux, surplombant un corps vieilli et fatigué, caché sous ces vêtements simples, je vois toute une vie. Je vois aussi la fin d'une vie. Je ressens un profond respect et un brin de tristesse face à la perte de ces gens simples. Il a 87 ans sur cette image.

8 mai 2009

La Voie

L'amour et la compassion unissent,
la colère et le doute séparent,
La haine détruit,
Le Coeur sait,
La tête doute,
L’esprit rit,
L’ego se vexe,
L’esprit agit
L’ego réagit

L’esprit est clairvoyance,
Le mental est ignorance,
L’amour rend libre,
L’attachement emprisonne,
L’esprit éveillé libère,
L’esprit ordinaire s’approprie,
L’esprit est bienveillance, amour, compassion,
sagesse,
L’ego est colère, jalousie, peur et orgueil,
L’esprit est discernement,
L’ego est aveuglement

Finalement l’amour ne fait peur qu’aux esprits endormis
Tant que l’amitié persiste dans votre coeur malgré l’idée que vous
vous faites des autres le lien persiste,
tant que l’amour demeure en vous-même, malgré l’attitude
d’autrui, la relation est préservée en dépit des difficultés.
Dès que les pensées négatives envahissent votre esprit, vos amis
deviennent vos ennemis, et vos amants sont rejetés, la solitude
devient alors votre seule compagne.
Ne laissez pas vos pensées décider de votre destin,
lorsque vous rencontrez le beau entretenez-le, lorsque le négatif
s’élève laissez-le s’évanouir. Il y a toujours plus important que vos
griefs, l’amour et la compassion sont de ceux-là parce qu’ils
préservent votre paix et vous donne la force de vaincre les
difficultés.

once_upon_a_time______by_foureyes

5 mai 2009

L'art de gâcher sa journée

Réveil 9h. Je dois (devais) commencer à réviser pour être prête pour 15h30 car RV chez l'ophtalmo. MAIS comme j'ai l'art de gâcher mes journées, je me recouche à 10h30 croyant que je ne me reposerai qu'une demie heure... Je me réveille il est 12h30. Je mange. Il est 14h. Je me dis que je n'ai pas révisé, que je suis encore en pyjama, et je dois partir dans une heure pour mon RV... Alors j'envoie un message à l'amie avec qui je devais aller à un concert le soir même pour lui dire que je ne peux plus. (prétextant un examen le lendemain matin qui n'existe pas...) Je réfléchis et je me dis que je n'ai pas vraiment envie d'aller à ce RV et que si je n'y vais pas j'aurais encore le temps de réviser et d'aller au concert ce soir. Je renvoie un texto en disant que je peux sortir ce soir finalement. Je vais sous la douche à 15h (donc je ne suis pas allée à mon RV ET je ne me suis pas donnée la peine d'annuler...) Je resors et je lis la réponse de cette amie qui me dit qu'elle a changé de projet... Et là tout de suite là j'ai envie d'écrire cette histoire sur le site Vie de Merde...

Heureusement c'était un concert gratuit...

Teacher_by_Anuk

4 mai 2009

Etre jugé

Je ne suis pas prête à être jugée. Je n'aime pas être jugée. Pourquoi ? Qu'est ce qu'un avis sur 6 milliards d'êtres humains ? L'avis d'un individu lambda qui a comme n'importe qui ses préjugés, son domaine d'ignorance, qui a le même potentiel intellectuel ou spirituel que moi, qui a le même corps que moi, et le même destin que moi ? (la mort) Pourquoi ? Parce que je manque de confiance en moi ? Pourquoi est ce que c'est si dérangeant ?
J'ai une amie qui m'a demandé si elle pouvait lire mon blog. Mais je ne suis pas prête à ce que quelqu'un de proche lise mes pensées, démons les plus intimes. Cette amie en question m'analyse beaucoup et souvent me culpabilise... Je veux juste trouver la force de rester ouverte.

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